Hijirikawa Makoto
Caractère
Makoto est ce qu'on appelle une personne facile à vivre.
Enfant déjà, elle n'était pas du genre à faire des caprices pour tout et n'importe quoi. Alors que sa vue le lui permettait encore, elle appréciait explorer le monde à la façon qu'on les jeunes enfants mais elle n'a jamais versé que très peu de larmes en cas d'accident. Elle n'a pas non plus versé de larmes lorsque la cécité la frappa car ce ne fut, à ses yeux, jamais une fatalité.
Calme et posée, elle aime se laisser aller à la contemplation. Ecouter le bruit des feuilles s'agitant sous la fine brise qui caresse ses cheveux, le son des oiseaux et leurs trillent joyeuses, humer l'air et se baigner dans le parfum des fleurs, apprécier la caresse du soleil sur sa peau. Makoto vit pleinement et apprécie chaque moment. Même enfermée, elle était libre dans ses pensées, s'envolant dans un monde bien à elle. Si son esprit demeure perché quelque part dans les nuages, elle reste très à l'écoute de son environnement, se laissant rarement surprendre lorsque l'on vient l'interrompre.
Il ne faut pas s'imaginer qu'elle est ennuyeuse, c'est une jeune femme très cultivée qui aime découvrir de nouvelles choses. Elle s'adonne à bon nombre de passions et n'aime pas se laisser abattre par l'échec. Elle aime notamment la lecture qui l'élève par l'esprit, pouvant ainsi passer des heures et des heures assise à réfléchir. Sa curiosité est sans égale et elle peine parfois à assouvir sa soif de connaissance. Il n'est pas rare qu'elle accueille quelqu'un avec une question hautement existentielle ou même une petite devinette.
Makoto est une personne sociale autant que solitaire. Elle aime profiter de moments bien à elle pour se plonger dans la méditation comme elle sait apprécier la compagnie des autres et ce qu'ils peuvent lui apporter. Son rire résonne bien souvent dans les couloirs de sa résidence.
Il est facile de se méprendre sur son caractère mais personne n'est à l'abris de sa répartie ou d'une réprimande et si sa vivacité d'esprit est sa meilleure arme, elle préfère élever les gens à son niveau que s'abaisser au leur.
La jeune femme a une excellente mémoire, autant pour les gens que pour les évènements et tout ce qu'elle entend. Elle n'est pas née ainsi mais avec le temps, mémoriser toutes ces choses lui est devenu aisé. Elle est ainsi capable de reconnaître les gens qu'elle croise et qui lui sont familier au son de leur pas et à leur odeur. Elle peut cependant se retrouver facilement perdue dans un lieu qui lui est inconnu. Vous l'aurez compris, Makoto rayonne d'amour et elle n'en tarit aucunement en ce qui concerne ses frères. Son humeur est facilement communicative mais peut-être est ce une manifestation involontaire de son don.
En compagnie de ses frères, son caractère évolue pour tendre vers celle qu'elle était enfant, elle ne cesse de sourire et de chamailler, leur compagnie la ramène à ses années d'insouciance aux côtés de leurs parents.
Senmei, quant à elle, n'est pas beaucoup plus différente de Makoto, peut-être moins patiente. On pourrait croire que son âge, son expérience aurait pu lui enseigner cette vertu mais il est des choses que le temps ne change pas. Le renard est d'une grande fierté, chose aisément trahie dans son attitude et ses mouvements, le yôkai est dynamique et ne tient pas en place. Si Makoto préfère passer ses journées à lire et méditer, Senmei préfère s'adonner au tir à l'arc et autres activités plus physiques. Sa nature est moins diplomate et plus directe également. Le renard ne passe pas inaperçu dans son comportement, peu enclin à faire profil bas.
Finalement, les deux ne se ressemblent probablement que très peu mais se complètent très bien, ce qui donne cette impression de ressemblance. Makoto servant à tamiser le feu qui brûle en Senmei, elles forment une paire formidable, la jeune femme profitant grandement de sa vivacité d'esprit et de sa répartie.
Histoire
Enfant, on lui avait souvent conté cette légende, l'histoire d'Amaterasu, l'histoire de sa famille, le clan Hijirikawa. Ce qui n'était qu'une histoire pour enfant au dehors représentait bien plus pour ses frères et elle ; il s'agissait de l'histoire de leurs ancêtres, la famille de renard dont elle faisait partie. Enfant déjà, Makoto adorait les histoires mais de celle-ci, elle ne devait en dire un mot. D'un secret il s'agissait, aussi sûrement que le fait qu'elle était un renard et encore plus de la relique cachée en elle, le Yata no Kagami. Un jour viendrait où, aux côtés de ses frères, elle jouerait un rôle important dans l'histoire du pays mais ce jour n'était pas encore arrivé. On le lui avait répété maintes et maintes fois, si bien que la petite en connaissait chaque mot, même si la gravité lui échappait quelque peu en ces temps.
Makoto vivait heureuse, entourée de ses frères et de ses parents, ne manquant de rien et surtout pas d'amour. Au plus fort de son insouciance, le ciel bleu vint se couvrir de sombre nuage. Masako, leur mère, dont la santé se détériorait petit à petit fini par dépérir totalement. Les triplés avaient été envoyés au loin, auprès de leur clan. Loin de leurs parents, loin de leurs êtres aimés, loin de leur maman. Ce fut difficile pour la petite fille qui se languissait de sa maman, de sa voix, de son odeur, de son sourire... mais le pire restait encore à venir.
Séparée pour la première fois de ses frères, Makoto n'avait jamais ressenti pareille solitude de sa vie. C'était pour son bien lui avait-on dit, alors qu'elle s'était enquise une dixième fois de savoir quand elle allait pouvoir retrouver ses frères. Une dame ne peut être éduquée de la même façon que des garçons, lui répétait-on. De son monde qui s'était d'abord écroulé, elle en avait construit un nouveau, dans son imagination. Le monde intérieur de Makoto était bien moins solitaire que le monde extérieur dans lequel elle se voyait contrainte de grandir. Senmei était là, toujours là pour elle, un peu comme une maman au début, puis comme une sœur, une amie. Makoto connaissait Senmei comme elle se connaissait elle-même, elle avait compris, avec le temps, les années, qu'il ne s'agissait pas du simple fruit de son imagination mais bien du renard de la légende si souvent contée par sa mère.
Il ne s'était pas écoulé beaucoup de temps avant que la santé de Makoto ne se détériore à son tour. Elle allait mourir comme sa mère, entendait-elle parler les murs. Elle passa nuit et jour alitée, au bord de la mort, appelant ses frères, ses parents, dans un sommeil agité et enfiévré. Mais la mort ne vint jamais la trouver. La solitude l'avait rongée sans doute, jusqu'à l'os mais les bons soins de sa suivante lui aurait sauvé la vie. Pas beaucoup plus jeune qu'elle, elle avait passé maintes et maintes compresses fraiches sur son petit corps pour faire baisser la fièvre, dormi contre elle pour lui tenir chaud quand elle grelotait sous les couvertures, tenu la main lorsqu'elle gémissait. Makoto avait fini par ouvrir les yeux et on l'avait annoncé sauvée, la crise était passée.
Son éducation ne quittait jamais les sentiers de la bienséance. Tout ce qu'une dame devait savoir, Makoto l'apprendrait. Lire, écrire, parler, marcher, tout ce qui pourrait sembler basique, elle était reprise maintes et maintes fois sur le moindre de ses gestes. Les arts qui lui furent enseignés furent nombreux, c'est à ce moment là qu'elle développa une passion particulière pour la musique et la broderie, comme une échappatoire. Elle passait des heures et des heures à broder à la lumière de la chandelle en fredonnant doucement les chansons de son enfance, tant et si bien qu'au début, elle cru voir flou à cause de la fatigue. Peut-être était-ce la cause au début mais à mesure que le temps passait, elle commença à voir de moins en moins, pour finalement ne plus rien voir du tout.
Fatalité est le mot qui aurait pu lui venir à l'esprit au début. Peut-être lui traversa-t-il l'esprit la première fois qu'elle constata qu'elle n'y voyait plus rien du tout. Si l'adaptation fut difficile, elle finit par voir le bon côté des choses. Si elle avait perdu la vue, elle avait gagné bien des choses en retour. La petite fille était curieuse de tout et apprenait vite, il le fallait pour survivre, mais elle avait surtout envie d'apprendre ce qu'on ne souhaitait pas qu'elle sache. Si elle avait perdu la vue, elle avait gagné l'ouï et la finesse des murs était un grand avantage pour l'enfant qui aimait laisser trainer ses oreilles. Ce que Makoto ne pouvait voir ou entendre, sa suivante le lui rapportait, repoussant les limites de son handicape.
Makoto grandit pour devenir une belle jeune fille. Du moins c'est ce que sa suivante lui répétait chaque jour, s'émerveillant sur tout un tas de petit détail qui lui paraissaient aujourd'hui insignifiant. Sa beauté n'avait d'égal que sa sagesse et celle-ci ne passa pas inaperçue aux yeux de son oncle Masamuko qui déclara vouloir l'épouser. Makoto n'était pas aveugle aux complots, à son véritable but, et était encore moins sourde à ce qui se passait dans le clan. Les murs parlaient et elle avait des oreilles. Sa cécité avait au moins l'avantage d'éveiller la pitié et d'endormir les soupçons mais elle veillait. L'annonce de son mariage avec son oncle lui glaçait le sang et pour la première fois depuis qu'elle avait été séparée de son frère, Makoto s'imaginait mourir. Son seul échappatoire était la fuite mais comment quitter sa prison lorsque l'on y voit rien ?
Avec les années, elle savait à qui se fier et de qui se méfier entre les murs de sa demeure mais ce n'était pas suffisant. Même en insufflant suffisamment de courage dans les membres dans son camp, elle ne s'imaginait pas risquer leur vie juste pour fuir un mariage. On la préparait à l'évènement, son éducation se tournant davantage dans la manière de tenir un foyer, sur l'éducation des enfants et son rôle en tant que femme. Si son cœur lui criait de fuir, tout autant que Senmei d'ailleurs qui répugnait à lui voir connaître cette fin, son esprit était résigné. Elle épouserait son oncle de gré plutôt que de force, pour le salut de son clan. Ce n'était pas quelque chose qui lui semblait juste mais c'était la chose à faire, la seule chose qu'elle pouvait faire. Il lui était toujours possible de planter une dague dans son cœur lors de leur nuit de noce, lui soufflait Senmei. Son mariage prenait mentalement des allures d'enterrement et ce fut comme si son rêve se réalisait.
Masamuko était mort et elle n'aurait pas à l'épouser. Elle était libre à nouveau, comme un oiseau.
Makoto ne pleurait jamais, sa suivante en attesterait mais elle accorda bien une larme à sa liberté retrouvée.
Pouvoirs
Makoto est l'hôte de Senmei, un renard à neuf queues. A travers elle, elle maîtrise la magie blanche basée sur l'empathie et à le pouvoir d'influencer les sentiments d'autrui. Cependant, elle doit pour cela les faire sien et séparer ses sentiments de ceux des autres est terriblement épuisant. Le risque est pour elle de se laisser totalement submergée par les sentiments des autres au point de se perdre.
Infos
feat. Hyûga Hinata - Naruto ( Makoto ) + Hakurô - Onmyôji ( Senmei )◈ Age : 20 ans
◈ Sexe : F
◈ Date de naissance : 15 août
Physique
◈ Taille : 1m68
◈ Poids : 54kg
◈ Yeux : Bleu pervenche très pâle tirant sur le blanc ( Makoto ) / Jaune orangé tirant sur le rouge ( Senmei )
◈ Cheveux : Bleus ( Makoto ) / Blancs ( Senmei )
Signes particuliers : Ses yeux, si clairs, qu'ils ne laissent planer aucun doute sur sa cécité. Makoto n'est pas plongée dans le noir mais plutôt dans un monde d'ombres et de lumières. La vue lui manque parfois mais la perdre lui a offert bien des choses en retour. Sa manière de fixer le vide devant elle peut cependant se révéler déroutante, surtout lorsqu'elle vient porter son regard sur votre personne sans crier gare.
La couleur de sa peau, plus pâle encore que ses yeux -si possible- presque translucide, contraste avec la sombre chevelure qui encadre son visage, cascadant loin dans le bas de son dos. D'une couleur ébène comme une nuit sans lune, des reflets bleutés peuvent être observés à la lumière du soleil. Makoto n'attache sa chevelure qu'en d'occasions bien précises, préférant les laisser pendre librement dans son dos. Elle les garde juste assez long pour ne pas s'assoir dessus, seules les mèches tombant sur son front sont coupées au dessus de la ligne marquée par ses sourcils, dégageant son visage et accentuant d'autant plus le contraste avec la couleur de ses yeux.
Son visage finement ciselé se découpe en un menton légèrement pointu. Attachés, ses cheveux dévoilent une nuque longue disparaissant sous sa tenue. Ses membres sont long et délicats, trahissant une certaine fragilité par leurs mouvements gracieux propres à une jeune femme bien éduquée. Aucune marque, aucune cicatrice, si ce n'est une légère callosité provoquée par ses travaux d'aiguille et la pratique du koto.
Makoto porte essentiellement des kimonos à manches très longues, de par son statut de jeune femme célibataire. Les tissus, riches et de bonne facture, sont sélectionnés avec soin pour convenir à sa carnation si particulière. Elle possède également des tenues propres à son activité de Negi, dans les couleurs traditionnelles.
Senmei est l'opposé de Makoto. Si leur corpulence et leur figure se ressemble de par leur parenté, le renard possède deux yeux d'un jaune orangé qui tire sur le rouge ainsi qu'une longue chevelure blanche nouée pour dégager deux belles oreilles d'une couleur immaculée. Son regard n'a rien à voir avec celui, aveugle, de la jeune femme car le renard, lui, voit bien. La cécité ne la touche pas de la même façon que son hôte, son nez, ses oreilles lui apportent maintes informations qui rendent la vue inutiles. Des yeux moins grands mais plus perçants. Son sourire n'a rien à voir non plus, moins chaleureux, à l'image de ses yeux, il laisse apercevoir des dents plus pointues, carnivore. Ses membres n'ont rien perdu de leur délicatesse et si Makoto a elle-même les ongles longs, ceux du renard le sont davantage, comme aiguisés.
Son appartenance aux yôkai est marquées fièrement sur son visage et si cela ne suffit pas, ses neufs queues, aussi immaculées que le reste de ses attributs, se balancent dans son dos à chacun de ses pas, accentuant sa démarche chaloupées.
Sous sa forme animale, il n'a rien à voir avec le canidé arpentant les champs, ni avec son cousin des régions arctiques si ce n'est sa couleur. D'une taille bien plus imposante, elle se démarque par le nombre de queue.
Accessoires : Le Yata-no-Kagami, symbole de sagesse et de faculté de comprendre, se trouve à l'intérieur d'elle.
De manière plus tangible, sans compter les accessoires vestimentaires, Makoto possède nombre d'éventails, en gardant toujours un avec elle. Elle possède également quelques instruments de musique, le koto restant son favori et un bon lot d'aiguilles dédiées à la broderie, une activité qu'elle affectionne particulièrement.
Makoto ne possède pas d'armes à proprement parler même si elle a déjà eu l'occasion de manier le naginata. Elle possède également une dague qu'elle garde auprès d'elle mais qu'elle n'a jamais eu l'occasion d'utiliser à ce jour.
Senmei est plus familière avec les armes, maniant l'arc et le naginata.
You
◈ Pseudo : Surfing Squirrel
◈ Âge : 30 patates et quelques frites
◈ Un peu sur vous ? Le gras c'est la vie. La bouffe c'est la vie. Le drama c'est la vie (même si ça se mange pas).
◈ Remarques : Quand est-ce qu'on mange ?
◈ Quelle est notre mascotte ? Pour tout ce grand travail de recherche, la mascotte est venue avec un plateau de mochis
2020 Yume Monogatari
Dernière édition par Hijirikawa Makoto le Mar 12 Jan - 9:00, édité 12 fois